ARRIVÉE DES VOYAGEURS
Par domcorrieras, le samedi 23 juillet 2016 - Poèmes & chansons - lien permanent
Ils accoururent au premier signe. Leur enthousiasme semait de petits drapeaux vernis sur les dalles des sommets. Seul, un indifférent…
Par miracle, le plus fort était devenu impuissant. Il enroulait machinalement les rubans de ses doigts aux branches des tours en détresse, jurait d’être tranquille, appréciait les cris des enfants, sa faim, sa soif et son argent. Au printemps, il cultivait son jardin, la main armée d’un vase…
Dans l’asile, les vieillards embrassaient en pleurant leurs compagnons de captivité, les frères lubriques. La maison pleine de sable, les vitres cassèrent et il fallut fermer les volets.
On se demande encore qui leur conseilla de ne plus s’occuper du reste.
Paul Éluard / LES MALHEURS DES IMMORTELS