PORTRAIT
Par domcorrieras, le samedi 26 mars 2016 - Poèmes & chansons - lien permanent
Tu es la lune à la bouche rouge,
la terre avec la mer sur ton dos,
tu es la nuée de la montagne.
Marcher dans les rues de personne
dans le silence qui doucement se lézarde.
Sentir que la poussière descend
de l’arbre généalogique de la nèfle,
voir la brume s’emplir de volcan
dans la pluie qui tombe en disant
qu’elle n’aime pas tomber. Chacune de ces
cours sait comment s’animent les
fourmis. Chacune de ces pierres
fut splendeur et désastre, car ici
la quiétude est une rivière de mousse qui
court dans une ruche, une traî-
née de nuages née brusquement
avec l’envie de se nicher dans les cheveux.
Francisco Hernández
traduit de l’espagnol (Mexique) par Christine Balta