« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Comme respirer

 

 

 

 

Même aussi éparpillée

Ténacité le vent les pierres

L’énumération redevient-elle

L’instant d’une trace devant le hasard

Et c’était impitoyablement

Quand l’écho croit se souvenir des massifs

Alors je courais muet

Les éboulements continuent

L’étendue des glaciers un tournant

Comme se jette l’aveu

Comme chavire encore et cède

Où tu vas me tenir au plus près de moi

Ce désastre que ne fait pas craindre

L’étonnement une rapidité toute

Penchée dont en traversant l’enfance

Les paysages choisissent

Sans avoir disparu de l’ombre

Bernard Vargaftig / Comme respirer (extrait)