« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Le vent ici

 

 

 

 

 

 

Le vent ici a des sautes sauvages

Le ciel de ces torrents de bleu coupant

Sur nos têtes et sur elles un astre igné

Tournoie perfore

Mais il arrive que l’on rencontre

Une espèce de froissement pétrifié

Qui n’aurait pas fini tout à fait

De déplier ses nervures ses limbes ses pétales

Une efflorescence

L’affleurement d’un fossile

C’est la rose des sables

(Dont on dit qu’elle n’est qu’une concrétion

Produite par la pisse du chameau)

Tatouée sur l’épaule du désert

Pierre Silvain / Les chiens du vent (extrait)