« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Sur l’herbe

 

 

 

 

 

 

— L’abbé divague. — Et toi marquis,

Tu mets de travers ta perruque.

— Ce vieux vin de Chypre est exquis

Moins, Camargo, que votre nuque.

 

— Ma flamme… — Do, mi, sol, la, si.

— L’abbé ta noirceur se dévoile.

— Que je meure, mesdames, si

Je ne vous décroche une étoile !

 

— Je voudrais être un petit chien !

— Embrassons nos bergères, l’une

Après l’autre. — Messieurs, eh bien ?

— Do, mi, sol. — Hé ! bonsoir, la lune !

Paul Verlaine / Fêtes galantes
Illustration : Paul Cazals, "Verlaine à l'hôpital Broussais, le 23 juillet 1889".
Paris, musée Carnavalet. © Musée Carnavalet / Roger-Viollet