« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Machecoul

 

 





Sorte de rêve noir sur des talons-aiguilles

Car on se reverra dans les oursins du soir

Rêve de Machecoul de femme sans pupille.

 

Comme dans les saignées bijoux de désespoir

De cervelle joufflue les juments bouchonnées

Les papes ramollis la douceur tamponnée.

 

Pour une étrange argile un rot de matador

Aux crachats des roches le cierge de ses cloches

Ou les pêches fendues et les mains dans les poches

Dans l’amadou défunt d’épice ou de cador.

 

Comme un blouson de toile de tétine qui dort

Dans les golfs équarris et les soupirs des croches

Il voyage en patience aux âmes qui s’accrochent

Et la pinte doublée de ses carrosses d’or.

Jean-Marc Thevenin /
Revue Traction-Brabant N°47 - 24 juillet 2012
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