Près de Voghera / Presso Voghera
Par domcorrieras, le lundi 14 septembre 2015 - Poèmes & chansons - lien permanent
Tout jeter à nouveau : cette terre
qui est déjà novembre, qui brûle à voix basse,
ronces, chaumes, souvenirs. ceux que tu croises
ont chapeau, col relevé, le souffle court.
Et des champs, et des petites villes,
toutes les rues de partout se résument
à ce bout de berge : tu marches
lentement, tu comptes les cailloux, tu ne sais rien.
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Gettare di nuovo tutto : questa terra
che è già novembre, e brucia sottovoce,
ricordi, rovi, stroppie. Chi t’incontra
ha bavero e cappello, fiato duro.
E campi, e cittadine,
tutte le strade di tutti i luoghi si riassumono
in questa tratta d’argine : cammini
adagio, conti i sassi, non sai niente.
Fabio Pusterla / Deux rives
traduit de l’italien par Béatrice de Jurquet et Philippe Jacottet.
(Cheyne)