Romance burlesque
Par domcorrieras, le mardi 4 novembre 2014 - Poèmes & chansons - lien permanent
et les fesses relâchent leurs reclus ;
enfin sont recouverts de points
le plain-chant et les chausses.
Les alguazils et les épingles
prennent tout ce qu’ils accrochent ;
on ne lève seulement
que les témoignages et les jupes.
Les niais et les paravents
se déploient dans notre Espagne ;
le doublon et les traîtres
sont ceux qui ont deux visages.
Les putes et les chevaux
sont ceux que l’on chevauche le plus ;
les diables et les désirs
sont ceux qui nous trompent tous.
Francisco de Quevedo (1580-1645) / Poésies satiriques et burlesques