« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Trois poèmes - 3

 

 

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Quand même la terre m’aurait pardonné,

Moi qui sur le sein la baisais…

 

… Comme un astre ancien, un astre refroidi,

Je ne reconnaîtrais plus mes mains en rêve.

Le glissement du temps, c’est la débandade

Des derniers rayons, des rayons rasants…

 

Comme le soleil rouge laisse à gauche la nuit,

La vie devient plus noire et plus brûlante,

Car c’est dans le passé, pas dans l’avenir que change la vie,

Comment voir et savoir, si c’est la nuit ?..

 

Et si, pensionnaire payant, petit de taupe, dans la terre j’avais habité,

Je saurais les destins et j’aurais pu t’aider.

 

 

 

1984

Oleg Youriev / Tois poèmes