À un poète ignorant
Par domcorrieras, le mardi 30 septembre 2014 - Poèmes & chansons - lien permanent
Qu’on mène aux champs ce coquardeau,
Lequel gâte quand il compose
Raison, mesure, texte et glose,
Soit en ballade ou en rondeau.
Il n’a cervelle ni cerveau
C’est pourquoi si haut crier j’ose :
Qu’on mène aux champs ce coquardeau.
S’il veut rien faire de nouveau,
Qu’il œuvre hardiment quelque chose.
(J’entends s’il en sait quelque chose)
Car en rime ce n’est qu’un veau
Qu’on mène aux champs.
Clément Marot (1499-1544)