« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

À un poète ignorant

 

 

 

 

 

Qu’on mène aux champs ce coquardeau,

Lequel gâte quand il compose

Raison, mesure, texte et glose,

Soit en ballade ou en rondeau.

 

Il n’a cervelle ni cerveau

C’est pourquoi si haut crier j’ose :

Qu’on mène aux champs ce coquardeau.

 

S’il veut rien faire de nouveau,

Qu’il œuvre hardiment quelque chose.

(J’entends s’il en sait quelque chose)

Car en rime ce n’est qu’un veau

          Qu’on mène aux champs.

Clément Marot (1499-1544)