« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

La repentance de Rutebeuf - IV

 

 





Je me suis soumis aux volontés du corps,

j’ai rimé et j’ai chanté

aux dépens des uns pour plaire aux autres :

ainsi le diable m’a séduit,

il a privé mon âme de secours

pour la conduire au cruel séjour.

Si Celle en qui tout bien resplendit

ne soigne pas ma maladie,

mon cœur (que je le trouve rebelle !)

m’a établi une rente de malheur.

De cela, médecins ni apothicaires

ne peuvent me guérir.

(Rutebeuf (vers 1230 - vers 1285) / La repentance de Rutebeuf / IV