« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Ondée

 

 




Tu sorcelles,

tu ruisselles,

nuée élaborée au sang de mon désir.

L'étincelle,

l'escarcelle,

comment, sans me froisser, mignonne, te saisir ?

Chien, je bêle.

Je t'appelle.

Tes seins m'attirent, tels de profonds firmaments.

Tu me pèles

de tes ailes.

À toi si je livre est-ce à Dieu que je mens ?

Ma gamelle,

ma gazelle,

si tu n'étais pas belle on ne t'aimerait pas.

Mais toi belle !

toi femelle !

tu fais bouger le monde en caressant tes bras.

 

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Jacques Audiberti / Ondée (extrait, premières strophes)/ Ange aux entrailles