« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Fatras

 

 

 

Dou­ce­ment me récon­forte

Celle qui mon cœur a pris.

Dou­ce­ment me récon­forte

Une chatte à moi­tié morte

Qui chante tous les jeu­dis

Une allé­luia si forte

Que les clen­c­hes de nos por­tes

Dirent que leur est lundi,

S’en fut un loup si hardi

Qu’il alla, mal­gré sa sorte,

Tuer Dieu en para­dis,

Et dit : « Copain, je t’apporte

Celle qui mon cœur a pris. »

Watri­quet Bras­se­nel de Cou­vin /Fatras (Watri­quet de Cou­vin fut ménes­trel du comte Gui de Blois et de Gui de Cha­tillon. Ses écrits se situent entre 1320 et 1330. Il nous a laissé deux fabliaux , les Trois Dames de Paris qui voit trois dames s’enivrer dans une taverne, ou une his­toire sca­to­lo­gi­que, les Trois Cha­noi­nes­ses de Colo­gne , qui fut réci­tée devant le roi. Enfin il com­posa trente fatras pour le roi Phi­lippe de France qui sont les plus anciens que nous con­nais­sions).