Le Bordel des poètes - Mot-clé - Alain Robe-Grillet2024-03-28T09:44:40+01:00Dom Corrierasurn:md5:962ce3df297678cdb7de1ccf0bda1031DotclearUn roman sentimentalurn:md5:6e33a22b10fd6b7c7c849d4b8b758ea12008-06-16T12:06:00+02:002018-08-04T09:44:07+02:00domcorrierasProses & autres textesAlain Robe-Grillet<h4><em>Alain Robe-Grillet</em></h4>
<hr /> <p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 16px; line-height: normal; font-family: 'Lucida Grande'; color: rgb(35, 35, 35); min-height: 18px;"> </p>
<p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 16px; line-height: normal; font-family: 'Lucida Grande'; color: rgb(35, 35, 35); min-height: 18px;"> </p>
<p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 16px; line-height: normal; font-family: 'Lucida Grande'; color: rgb(35, 35, 35); min-height: 18px;"><a class="media-link" href="https://domcorrieras.fr/dotclear/public/Illustrations/Alain_Robbe-Grillet.jpg"><img alt="" class="media" src="https://domcorrieras.fr/dotclear/public/Illustrations/.Alain_Robbe-Grillet_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></a><br />
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<p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 16px; line-height: normal; font-family: 'Lucida Grande'; color: rgb(35, 35, 35); min-height: 18px;">.../...</p>
<p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 16px; line-height: normal; font-family: 'Lucida Grande'; color: rgb(35, 35, 35); min-height: 18px;"> </p>
<p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 16px; line-height: normal; font-family: 'Lucida Grande'; color: rgb(35, 35, 35);"> Odile est, pour sa part, déjà si traumatisée qu’elle avoue par des pleurs pitoyables sa totale déroute. Elle abaisse les bras et caresse de ses deux menottes craintives la main cruelle qui lui emprisonne son pauvre minet comme entre des serres de rapace. Elle balbutie en reniflant de grosses larmes : « Je vous demande pardon, Maîtresse, je vous demande pardon… » Quand le troisième coup de fouet la frappe, elle s’effondre sur elle-même dans un hurlement, embrassant ensuite les pieds nus de Gigi qui a enfin lâché prise. Assez satisfaite du résultat dépassant toutes ses espérances, celle-ci ébouriffe d’un orteil négligent la chevelure de son esclave gisant sur le ventre, traversée de spasmes qui la font frémir faiblement, vaincue par deux fois et juste bonne à jeter aux chiens de l’empereur sadique. En revanche, les trois lignes rouge vif qui s’entrecroisent sur les deux globes au délicat modelé à fossette, sans avoir écorché le tissus soyeux, font resplendir sa tendre croupe d’un éclat aussi sensuel que décoratif, infiniment plus émouvante que les faux cinglons du maquillage. la maîtresse se penche sur elles, pour en effleurer le dessin d’un index possessif, affirmant son pouvoir de faire encore plus mal si ça l’amuse. L’épiderme, aux endroits les plus atteints, est devenu si sensible que les délicieuses petites fesses en sont parcourues de frissons.</p>
<p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 16px; line-height: normal; font-family: 'Lucida Grande'; color: rgb(35, 35, 35);"> </p>
<p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 16px; line-height: normal; font-family: 'Lucida Grande'; color: rgb(35, 35, 35); min-height: 18px;">.../...</p>
<p class="box180">Alain Robe-Grillet / Un roman sentimental - (extrait - 76)<br />
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